Voilà que Jésus, oui vous avez bien lu, je parle bien de « notre » Jésus (pas d’un quidam qui porterait le même prénom)… Voilà donc que Jésus se retrouve parmi les réfugiés qui eux mêmes se retrouvent à Bruxelles.
Moi, je dis ça, je dis rien (mauvaise expression, puisqu’on dit de toute façon quelque chose après l’avoir prononcée!), mais c’est Jésus lui-même qui m’a dit qu’il fait partie du groupe.
Ok, je lis:
« 31 Lorsque le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, avec tous les anges, il s’assiéra sur le trône de sa gloire. 32 Toutes les nations seront assemblées devant lui. Il séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs; 33 et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. 34 Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, vous qui êtes bénis de mon Père; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. 35 Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli; 36 j’étais nu, et vous m’avez vêtu; j’étais malade, et vous m’avez rendu visite; j’étais en prison, et vous êtes venus vers moi. 37 Les justes lui répondront: Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, et t’avons-nous donné à manger; ou avoir soif, et t’avons-nous donné à boire? 38 Quand t’avons-nous vu étranger, et t’avons-nous recueilli; ou nu, et t’avons-nous vêtu? 39 Quand t’avons-nous vu malade, ou en prison, et sommes-nous allés vers toi? 40 Et le roi leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites. 41 Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche: Retirez-vous de moi, maudits; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges. 42 Car j’ai eu faim, et vous ne m’avez pas donné à manger; j’ai eu soif, et vous ne m’avez pas donné à boire; 43 j’étais étranger, et vous ne m’avez pas recueilli; j’étais nu, et vous ne m’avez pas vêtu; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas rendu visite. 44 Ils répondront aussi: Seigneur, quand t’avons-nous vu ayant faim, ou ayant soif, ou étranger, ou nu, ou malade, ou en prison, et ne t’avons-nous pas assisté? 45 Et il leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne les avez pas faites. 46 Et ceux-ci iront au châtiment éternel, mais les justes à la vie éternelle. » (Mt.25.31-46)
C’est quand même rare d’entendre Jésus dire à quelqu’un qu’il est maudit (Mt.25.41). Paroles dures. Qui est (sera) maudit, au fait?
Ah, oui! Ceux qui auront fermé leur cœur à l’étranger, à celui qui est dans le besoin, etc.
-Tu veux dire « même ceux qui se disent chrétiens »? Non! pas possible!
-Bin, quand j’entends la réflexion de certains « chrétiens » vis-à-vis des étrangers, on peut se poser la question sur le titre qu’ils portent, non? Moi, j’ai pas envie de risquer d’entendre le mot « maudit » qui m’est destiné en tout cas…
Et désolé, mais je n’ai trouvé aucune version de ce texte dans laquelle Jésus ajouterait: « Bon, maintenant, mes amis, si vous avez des doutes, que vous pensez que l’étranger n’est pas très net (il a l’air fatigué, mais on peut croire qu’il simule), que vous remarquez que celui qui est nu a quand même un smartphone, etc., dans ces cas-là, ignorez-les, évidemment!« … Non, pas trouvé de version qui reprend ça…
Alors, oui, à mon sens, on doit laisser nos politiques gérer au mieux la situation actuelle – ils sont sans doute les plus compétents pour le faire, ayant le dossier et les informations que nous n’avons pas entre les mains.
Mais non, notre rôle n’est certainement pas de suivre le premier chien avec un chapeau qui parle (pour les amis qui ne savent pas, c’est une expression de chez nous, Jean de La Fontaine est sans doute passé dans le coin) et qui veut faire peur à tout le monde avec des soi-disant terroristes, des soi-disant porteurs de maladies, des soi-disant… J’espère juste qu’ils n’auront pas en face d’eux des soi-disant « chrétiens ».